ougo a écrit:haskil a écrit:Rien à discuter: c'est parfait...
Juste une chose, mais cela ne concerne pas ton papier : écrire comme lu plus haut qu'un ampli puissant est moins raffiné qu'un ampli peu puissant est une analogie "naturaliste" qui ne repose sur rien... si les amplificateurs sont de conception qualitativement égale et sans reproche majeur.
Une autre peut-être : toujours choisir un amplificateur plus puissant que ce que demandent les enceintes acoustiques en terme de puissance admissible en régime permanent... mais on le devinait en lisant ton papier...
Et c'est ainsi que Cabasse et d'autres n'ont jamais hésité à coller des amplis de plusieurs centaines de watts sur des enceintes qui faisait 94 dB de rendement... faut juste faire attention, mais paradoxalement moins que si on les fait fonctionner avec un deux fois 30 watts... qui écrêtera et fusillera facilement les tweeters...
Alain
Penses tu que passer à travers une ribambelle de transistors ou de tubes soit transparent pour un signal électrique?
Que penses tu du fait qu'un audio note Quest soit un peu plus net et offre un grave un peu plus détourré qu'un Conquest qui n'est finalement qu'un Quest en parallèle ?
Et les meilleures optiques de Leica, Zeiss, ou Nikon, elles ne permettent pas de prendre des photographies qui manifestent des qualités de transparence, malgré le nombre de lentilles que la lumière traverse sur son trajet jusqu'à la surface photosensible du boîtier ?
Pour continuer avec cette analogie avec l'optique, un appareil électronique, et plus particulièrement un amplificateur en ce qui nous concerne, ne se compare par avec une simple vitre.
Une vitre usuelle laisse passer le plus de lumière possible sans déformation : elle permet de voir à travers elle sans tansformation de ce que l'on verrait sans la présence de la vitre.
L'optique d'un dispositif de prise de vue transforme la lumière qui passe à travers elle afin qu'elle soit la plus parfaitement possible adaptée aux propriétés de la surface photosensible qui doit en prendre l'empreinte. Mal travaillée, la lumière n'imprégnera pas cette surface de manière optimale, et le produit final qui en sera tiré aura alors toutes les chances de manquer de transparence.
Un amplificateur, et plus généralement toute la chaîne qui permet d'écouter chez soi un disque, de la prise de son à la reproduction, se compare plutôt à une optique d'appareil de prise de vue qu'à une vitre.
Ce qui est reproduit n'est généralement pas, et ne peut pas être dans l'immense majorité des cas, ce qui a été enregistré, ne serait-ce que parce que les conditions acoustiques de l'écoute domestique sont très éloignées de celles qui ont vue naître une oeuvre musicale. Comme la reproduction de la lumière par la photographie, la reproduction du son à domicile est le produit d'une adaptation pour permettre une reproduction dans des conditions différentes des conditions originales. Ces deux exercices imposent, sauf conditions très particulières, une forme de réduction de l'original à des dimensions nouvelles.
Le rôle d'une électronique est alors de permettre la transmission d'un signal
adapté à ce que l'on cherche à obtenir.
Pour y parvenir, de même qu'en optique le passage à travers une lentille qui apporterait une déformation non seulement voulue mais aussi une déformation indésirable peut néanmoins être compensée par une déformation inverse grâce à une autre lentille, en électronique, un étage composé d'un (ou plus) transistor peut remplir un office délibéré tout en ayant des propriétés indésirables qui peuvent être compensées par les propriétés d'un autre étage.
De proche en proche, en concevant une succession d'étages (une complexification du trajet du signal, pour employer un langage audiophile), on peut ainsi concevoir une électronique qui aura des qualités de transparence qu'une électronique plus simple n'aura pas nécessairement.