Modérateurs: Modération Forum Haute-Fidélité, Le Bureau de l’Association HCFR • Utilisateurs parcourant ce forum: Rusty 09, vfr2002, ZEPHYR92 et 367 invités

Discussions sur le matériel Haute-Fidélité

ABX avec des kangourous : le compte-rendu

Message » 26 Nov 2008 10:37

Pour le prochain ABX, je pourrais amener mon PC portable avec mon DAC USB, si vous voulez.

La configuration dans mon profil


Full HD, 3D, 4K, HDR... : OK --- Fluidité : pas OK ! C'est pour quand à la fin ???
Avatar de l’utilisateur
Fafa
Administrateur Suppléant de l'Association - Secrétaire Adjoint & Superviseur Forum Univers TV
Administrateur Suppléant de l'Association - Secrétaire Adjoint & Superviseur Forum Univers TV
 
Messages: 80087
Inscription Forum: 14 Aoû 2003 9:50
Localisation: 77 et Ô Touuuulouuuse
  • offline

Message » 26 Nov 2008 11:11

gism a écrit:... l'écoute relachée (ou tranquille, ou oreille gauche, tu l'appelles comme tu veux) ...
J'ai remarqué que l'on rencontre aussi, assez souvent, des gens qui pratiquent à la fois l'écoute musicienne et l'écoute analytique (ce qui fait que les musiciens sont majoritairement objectivistes).
J'ai rencontré beaucoup de monde qui ne pratique qu'un seul type d'écoute...
... et je n'en ai rencontré aucun qui pratique les trois de façon experte.


J'adhère à ton observation qui, comme l'ABX, aide à comprendre en "modélisant" un peu, sans caricaturer, le manière dont nous fonctionnons.
wembley
 
Messages: 799
Inscription Forum: 17 Jan 2008 22:40
  • offline

Message » 26 Nov 2008 11:26

Pio2001 a écrit:Vaste question... bien des idées ont été proposées : panneau électrostatique, chambre de compression, haut-parleur coaxial, haut-parleur asservi, haut-parleur à plasma, haut-parleur à plasma froid, haut-parleur à ruban...

Mais la pièce joue un rôle tellement important que toutes ces solutions ne font que peu avancer le schmilblick. Et nombre de ces irrégulatités viennent de l'emplacement où le micro a été placé par rapport à l'enceinte ou par rapport au sol, ou même de la réflexion des ondes sonores sur le micro.
De la même façon notre oreille, avec son pavillon réfléchit les ondes sonores de façon complexe, et on atteint là la limite de la reproduction stéréophonique (au sens étymologique : "son en relief") avec deux canaux.
Avec assistance numérique, on peut en théorie obtenir un résultat quasi parfait à un point d'écoute donné, compte non tenu des réverbérations du local, mais tous les paramètres sont par terre si on se déplace de quelques centimètres, voire si on tourne simplement la tête ou si on affaisse le dos ! Cela limite sévèrement le réalisme d'une scène sonore. Avoir un haut-parleur par instrument serait un plus, mais il faudrait préparer l'enregistrement exprès pour cela, et constituer la chaîne et son installation uniquement pour un morceau de musique.

La reproduction du son en stéréo doit tenir compte de tout cela et forme un compromis complexe bien loin d'une réponse idéale. Par exemple un moniteur de studio pour écoute de proximité est fait pour avoir un bon son pile dans l'axe, et si possible être le plus directif possible. Tout son émis en dehors de l'axe peut être considéré comme parasite.
Au contraire, une enceinte hifi doit être faite pour avoir un bon son aussi bien dans l'axe qu'un peu en dehors, car on n'est pas toujours placé au même endroit que l'ingénieur du son, ne serait-ce que si on est plusieurs. Et il est nécessaire de conserver une scène sonore cohérente dans ce sas.


Passionnant Pio. Peut être qu'un jour l'utilisation en audio d'autres modèles de la matière que ceux du phonon ou de l'onde permettrons par calcul de repousser ces limites (la théorie des cordes me semble bien adaptée à certains instruments).[/hs]
wembley
 
Messages: 799
Inscription Forum: 17 Jan 2008 22:40
  • offline

Message » 26 Nov 2008 11:40

:-? traduction ? (que viennent faire les cordes du quantique ici ?)
Dernière édition par Mahler le 26 Nov 2008 14:03, édité 1 fois.
Mahler
 
Messages: 12961
Inscription Forum: 19 Mar 2006 18:27
  • offline

Message » 26 Nov 2008 12:00

Sinon pourquoi ne pas faire une écoute en plein air pour ne pas avoir l'influence de la pièce. Bien qu'ici, la pièce ne joue pas de rôle primordial dans l'écoute de différents amplis et câbles.
Nimaj44
Membre HCFR
Membre HCFR
 
Messages: 3792
Inscription Forum: 18 Avr 2006 19:03
Localisation: Lille
  • offline

Message » 26 Nov 2008 12:03

Salut Mahler, je ne voudrais pas abuser de hs, derrière l'ABX et les questions qu'il soulève sur l'audition et la compréhension des phénomènes qui l'entourent, je posais une vaste question (il y a 3 pages) au Maitre de Cérémonie (cela va lui plaire ce titre ...) qui gentement me répondit la tirade suce-quotée.

viewtopic.php?p=172296951#p172296951
Dernière édition par wembley le 26 Nov 2008 12:11, édité 1 fois.
wembley
 
Messages: 799
Inscription Forum: 17 Jan 2008 22:40
  • offline

Message » 26 Nov 2008 12:09

Nimaj44,


Tu n'imagines pas à quel point la pièce est de très, très loin le maillon qui influence le plus une écoute. Mais c'est difficilement imaginable tant que l'on a pas expérimenté par soi-même, joué avec un micro de mesure pour s'en convaincre, potassé un peu le sujet et discuté avec des pros du son.

Je t'encourage à faire cette recherche sur le sujet. :wink:

Dans le cas de ce test, on ne peux pas occulter que l'influence de la pièce ait pu masquer ou atténuer certaines différences. Je ne dit pas que c'est le cas, mais je dit qu'on ne peux pas faire l'impasse sur cette hypothèse.
syber
 
Messages: 12476
Inscription Forum: 30 Juil 2005 15:07
  • offline

Message » 26 Nov 2008 12:31

Mahler a écrit::-? traduction ? (que viene faire les cordes du quantique ici ?)


Je ne vois pas non plus le rapport.

Et je ne vois d'autant moins le rapport que ces théories - non vérifiées, non vérifiables humainement, contradictroires, supposées unifiées par la théorie M mais pour laquelle il n'existe pas de formalisme clair - sont de plus en plus contestées dans le monde des physiciens des particules. Diverses autres théories émergent ces dernières années, telle que la théorie E8 par exemple. Seulement il y a une sorte de religion de la supercorde et les résistances sont grandes. Pour faire carrière dans ce milieu, il faut être un adepte de la secte.
fte
 
Messages: 861
Inscription Forum: 22 Juil 2008 11:57
Localisation: Suisse » Aire-la-Ville
  • offline

Message » 26 Nov 2008 12:45

gism a écrit:
ghozze a écrit:
Plutôt que d'écouter une phrase entière d'une symphonie, il en écoutera, par exemple, seulement une séquence de deux secondes extraite au hasard de la même œuvre de musique, afin de se retrouver artificiellement dans le cas d'un test de mesure dans lequel son savoir, pas seulement son savoir culturel (symbolique) mais aussi la construction mentale qu'il s'est forgée inconsciemment de cette musique en tant que phénomène sonore, ne lui sera que peu d'utilité. Du moins le croira-t-il, car si son bagage culturel et sa connaissance du phénomène sonore ne lui servent plus à grand-chose, il lui reste son auto-suggestion plus sollicitée que jamais peut-être pour écouter ces deux secondes...!... :o

Argh !!!... C'est vraiment à se les prendre et se les mordre toute cette histoire... :mdr:


Je te rejoins sur le fait que l'objectiviste qui pratique le test en aveugle se met dans une posture cognitive très particulière ("the human oscilloscope") qui impacte forcément le son des appareils écoutés (le son étant ici défini comme étant l'interprétation d'une onde acoustique par un cerveau humain).

Nous divergeons sur le fait de savoir si l'objectiviste écoute ou entend (la différence étant définie par le niveau d'implication personnelle dans l'acte en question).

Je pense qu'un auditeur qui s'abandonne à la musique est plus proche de l'action d'entendre que de celle d'écouter qui implique, comme tu le dis, des processus mentaux inconscients, mais aussi et surtout conscients. Plus on est conscient, plus on écoute, et moins on entend.

Les témoignages de cette filière montrent bien que les écoutes en aveugle se font avec un niveau de conscience très élevé, et surtout que ceux qui pratiquent ces écoutes plaquent sur ce qu'ils entendent un formalisme extrêmement rigoureux issu directement de leur pratique audiophile.

Le son qu'ils entendent est objectivé dans des composantes bien précises qui reviennent de façon quasi systématiques dans tous les témoignages : la courbe de réponse, le niveau de distorsion, l'existence d'éventuels bruits parasites et, parfois, la résolution.

Par contre, les critères audiophiles subjectifs classiques du type fluidité, musicalité, richesse de timbres, rythme, etc. sont totalement absents des comptes rendus.

On remarque donc que l'écoute pratiquée lors d'un test en aveugle et qui se veut neutre est en fait extrêmement typée et partielle. C'est une écoute objective pure.

On constate un phénomène du même type lors de l'écoute des systèmes hi-fi quand elle est pratiquée par les musiciens. Ceux-ci se désintéressent totalement des critères des objectivistes cités ci-dessus. Ils se désintéressent tout autant des critères subjectivistes. Bande passante, linéarité, résolution, timbres, musicalité, rythme, tout cela, ils ne s'en préoccupent guère. En fait, ils s'intéressent principalement au déchiffrage de la partition et au jeu des musiciens. Il n'est donc pas étonnant que les musiciens soient généralement de biens piètres audiophiles (j'ai dit "généralement", j'ai pas dit "toujours", donc "pas tirer").

Enfin bref, pour conclure, mon sentiment est que l'écoute en aveugle favorise une écoute objectiviste pure, et ne permet donc pas d'identifier les différences qui sont du domaine de l'approche subjective (richesse des timbres, rythme, fluidité, etc.). Les principales différences entre appareil hi-fi étant justement de ce domaine là, il n'est donc pas très étonnant que les tests en aveugle peinent à les mettre en évidence.


Oui, complètement d'accord avec vous. On peut aussi « voir » les choses sous un éclairage différent :

Si on regarde une enceinte hifi chez soi, éloigné de trois mètres avec la lumière du jour à 14 heures dont les longueurs d'onde nous la font percevoir de couleur érable, le même objet observé à 22 heures en plein été dans la pénombre du soir, sera perçu du même endroit comme étant toujours une enceinte hifi de couleur érable, alors qu'en réalité l'enceinte est devenue de couleur noir à ce moment de la journée....

Mais si l'expérience est recommencée en observant cette même enceinte hifi seulement sur une surface réduite à deux centimètres carrés, et sans même savoir qu'il s'agit d'une enceinte : à 14 heures, nous dirons encore qu'il est de couleur érable, mais à 22 heures nous le percevrons noir, car là la construction mentale que nous avons de cet objet familier ne parasite pas notre perception et nous pouvons l'appréhender dans sa réalité...

A) On peut changer le « son » d'une symphonie en s'éloignant au maximum ce qui est écrit sur la partition en termes interprétatifs, en modifiant son instrumentation donc les tessitures et les timbres, et en l'enregistrant techniquement radicalement autrement — par ex., la symphonie n° 9 de Beethoven dans le film de Kubrick, Orange mécanique...

Mais l'amateur de musique reconnaîtra encore immédiatement cette forme esthétique et immédiatement saura la nommer, lui faudrait-il un temps plus ou moins long pour se rendre compte à quel point ce qui lui est proposé dans cet enregistrement est différent de ce qu'il connaît de la symphonie en général et de cette œuvre en particulier...

B) Une séquence de deux secondes de cette même symphonie — que l'enregistrement ait été ou non esthétiquement ou techniquement tartouillé —, pourtant partie intégrante de la forme-concept esthétique symphonie, ne peut plus être perçue par le truchement d'une construction mentale du phénomène sonore appelé symphonie, mais s'approche du phénomène (ou de l'objet) sonore "en soi", ce qui conduit à le décrire obligatoirement avec des mots purement techniques et non plus esthétiques, non appropriés en l'espèce... Effectivement le cas, comme vous le soulignez, d'une procédure scientifique de type ABX...

C'est à cet endroit que se situe l'illusion de perception humaine — auditive, mais aussi visuelle, gustative, olfactive, tactile — qui relève de ce que les scientifiques appellent constance perceptuelle : percevoir quelque chose à partir de la construction mentale que nous en avons qui nous empêchera de remarquer, dans l'instant mais pas forcément dans la durée, combien ce que nous percevons n'est pas forcément la réalité... Au reste, c'est là-dessus que reposent toutes les arnaques "paranormales"...

Aussi à cet endroit que se situe, en hifi, la différence radicale entre l'approche empirique d'une comparaison chez soi de deux produits et l'approche scientifique alla Pio... qui explique que des différences perçues comme très faibles et anodines en B), décelées à partir de signaux purs ou de très courts échantillons musicaux, peuvent s'avérer très importantes et insupportables en A), décelées au cours d'une écoute domestique sur la durée ou non...

PS — Comprendre alla Pio comme respectueux et amical... :wink:
ghozze
 
Messages: 1090
Inscription Forum: 03 Jan 2008 12:12
  • offline

Message » 26 Nov 2008 13:29

wembley a écrit:Mais alors, grand Maître, comment éliminer les imperfections des transducteurs, ou mieux, comment créer une onde audible sans transducteur ?


Pio2001 a écrit:Vaste question... bien des idées ont été proposées : panneau électrostatique, chambre de compression, haut-parleur coaxial, haut-parleur asservi, haut-parleur à plasma, haut-parleur à plasma froid, haut-parleur à ruban...

Mais la pièce joue un rôle tellement important que toutes ces solutions ne font que peu avancer le schmilblick. Et nombre de ces irrégulatités viennent de l'emplacement où le micro a été placé par rapport à l'enceinte ou par rapport au sol, ou même de la réflexion des ondes sonores sur le micro.
De la même façon notre oreille, avec son pavillon réfléchit les ondes sonores de façon complexe, et on atteint là la limite de la reproduction stéréophonique (au sens étymologique : "son en relief") avec deux canaux.
Avec assistance numérique, on peut en théorie obtenir un résultat quasi parfait à un point d'écoute donné, compte non tenu des réverbérations du local, mais tous les paramètres sont par terre si on se déplace de quelques centimètres, voire si on tourne simplement la tête ou si on affaisse le dos ! Cela limite sévèrement le réalisme d'une scène sonore. Avoir un haut-parleur par instrument serait un plus, mais il faudrait préparer l'enregistrement exprès pour cela, et constituer la chaîne et son installation uniquement pour un morceau de musique.

La reproduction du son en stéréo doit tenir compte de tout cela et forme un compromis complexe bien loin d'une réponse idéale. Par exemple un moniteur de studio pour écoute de proximité est fait pour avoir un bon son pile dans l'axe, et si possible être le plus directif possible. Tout son émis en dehors de l'axe peut être considéré comme parasite.
Au contraire, une enceinte hifi doit être faite pour avoir un bon son aussi bien dans l'axe qu'un peu en dehors, car on n'est pas toujours placé au même endroit que l'ingénieur du son, ne serait-ce que si on est plusieurs. Et il est nécessaire de conserver une scène sonore cohérente dans ce sas.


wembley a écrit:Passionnant Pio. Peut être qu'un jour l'utilisation en audio d'autres modèles de la matière que ceux du phonon ou de l'onde permettrons par calcul de repousser ces limites (la théorie des cordes me semble bien adaptée à certains instruments).[/hs]


Mahler a écrit::-? traduction ? (que viene faire les cordes du quantique ici ?)


wembley a écrit:Salut Mahler, je ne voudrais pas abuser de hs, derrière l'ABX et les questions qu'il soulève sur l'audition et la compréhension des phénomènes qui l'entourent, je posais une vaste question (il y a 3 pages) au Maitre de Cérémonie (cela va lui plaire ce titre ...) qui gentement me répondit la tirade suce-quotée.
viewtopic.php?p=172296951#p172296951


fte a écrit:Je ne vois pas non plus le rapport.
Et je ne vois d'autant moins le rapport que ces théories - non vérifiées, non vérifiables humainement, contradictroires, supposées unifiées par la théorie M mais pour laquelle il n'existe pas de formalisme clair - sont de plus en plus contestées dans le monde des physiciens des particules. Diverses autres théories émergent ces dernières années, telle que la théorie E8 par exemple. Seulement il y a une sorte de religion de la supercorde et les résistances sont grandes. Pour faire carrière dans ce milieu, il faut être un adepte de la secte.


Ma blague entre les instruments et la théorie était si nulle que ça ?
:mdr: :mdr: :mdr:
wembley
 
Messages: 799
Inscription Forum: 17 Jan 2008 22:40
  • offline

Message » 26 Nov 2008 13:40

fte a écrit:
Mahler a écrit::-? traduction ? (que viene faire les cordes du quantique ici ?)


Je ne vois pas non plus le rapport.

Et je ne vois d'autant moins le rapport que ces théories - non vérifiées, non vérifiables humainement, contradictroires, supposées unifiées par la théorie M mais pour laquelle il n'existe pas de formalisme clair - sont de plus en plus contestées dans le monde des physiciens des particules. Diverses autres théories émergent ces dernières années, telle que la théorie E8 par exemple. Seulement il y a une sorte de religion de la supercorde et les résistances sont grandes. Pour faire carrière dans ce milieu, il faut être un adepte de la secte.


Wembley a subit et continu a subir l'assaut consciencieux de l'objectivisme le plus strict.
On peut ajouter à la confusion de Wembley la gravité quantique à boucle de Smolin /Rovelli ou l'algébre non commutative d'Alain Comes. Le monde de la recherche comme le monde de l'audio a ses chapelles, ses idées reçues, son subjectivisme ce qui pour un monde mathématique /objectif est étonnant.

Francois :wink:
frgirard
 
Messages: 7581
Inscription Forum: 05 Fév 2005 13:21
  • offline

Message » 26 Nov 2008 13:49

fafa.dudu a écrit:Pour le prochain ABX, je pourrais amener mon PC portable avec mon DAC USB, si vous voulez.


Moi je veux bien, car j'aurais un extrait de solo de batterie avec de bonnes attaques, mais je ne l'ai qu'en Flac. Il n'existe ni en CD, ni en DVD, et mon graveur fait grise mine.

Nimaj44 a écrit:Sinon pourquoi ne pas faire une écoute en plein air pour ne pas avoir l'influence de la pièce. Bien qu'ici, la pièce ne joue pas de rôle primordial dans l'écoute de différents amplis et câbles.


J'ai perçu l'influence de la pièce, il me semble. Sonorité renforcée dans le bas-médium, mais avec peu de reverb, m'a-t-il paru.
Mais je pense pouvoir m'adapter.

syber a écrit:Tu n'imagines pas à quel point la pièce est de très, très loin le maillon qui influence le plus une écoute. Mais c'est difficilement imaginable tant que l'on a pas expérimenté par soi-même, joué avec un micro de mesure pour s'en convaincre, potassé un peu le sujet et discuté avec des pros du son.


L'expérience qui tue : enregistrer le son au point d'écoute avec un micro. Puis l'enregistrer avec le micro juste devant l'enceinte. Puis écouter les deux enregistrements.
On se refuse à croire au résultat ! On préfère penser que le micro était cassé pendant l'enregistrement au point d'écoute et en état de marche pendant l'enregistrement devant les HP !

ghozze a écrit:C'est à cet endroit que se situe l'illusion de perception humaine — auditive, mais aussi visuelle, gustative, olfactive, tactile — qui relève de ce que les scientifiques appellent constance perceptuelle : percevoir quelque chose à partir de la construction mentale que nous en avons qui nous empêchera de remarquer, dans l'instant mais pas forcément dans la durée, combien ce que nous percevons n'est pas forcément la réalité... Au reste, c'est là-dessus que reposent toutes les arnaques "paranormales"...

Aussi à cet endroit que se situe, en hifi, la différence radicale entre l'approche empirique d'une comparaison chez soi de deux produits et l'approche scientifique alla Pio... qui explique que des différences perçues comme très faibles et anodines en B), décelées à partir de signaux purs ou de très courts échantillons musicaux, peuvent s'avérer très importantes et insupportables en A), décelées au cours d'une écoute domestique sur la durée ou non...


Dans les écoutes ABX, ce point est pris en compte par les écoutes préalables. Il s'agit de retrouver en ABX des différences que l'on perçoit d'abord en non ABX, et non d'essayer de faire apparaître des différences directement en ABX.
Par conséquent, si des différences existent sur le long terme et non sur le court terme, un compte-rendu sérieux en tiendra compte. Grand X est tout-à-fait dans cette optique quand il rappelle ci-dessus que pour lui, des différences existent bien dans des conditions normales, et qu'il ne les a pas retrouvées dans nos tests. J'adhère à 100% à sa démarche : rechercher le moyen de retrouver ces différences en ABX, au lieu de baisser les bras en disant "c'est impossible". Dans le pire des cas, on pourra au moins apprendre pourquoi c'est impossible.

D'autre part, je me méfie des généralités scientifiques sur la perception, car elles sont établies dans des conditions souvent différentes des tests ABX. [EDIT]Il y a des études sur la perception qui sont faites dans un état neutre, sur des sujets neutres, et constituent un résultat moyen, et d'autres, différentes, qui visent à déterminer des seuils de perception dans un état d'attention maximal[/EDIT] Or nous recherchons activement la possibilité de réussir nos tests, de sorte que nous choisissons des extraits sonores discriminants (donc biaisés), que nous savons ce que nous cherchons à entendre, et que nous nous entraînons à le faire, donc nous ne sommes pas dans un état neutre.

Il ne faut pas que nous comparions les capacités moyennes (on ne remarque généralement pas tel détail si on n'est pas averti de sa présence) avec les capacités limites (on remarque tel détail si on est averti de sa présence, car il est supérieur au seuil de perception absolu).
Dernière édition par Pio2001 le 26 Nov 2008 13:53, édité 1 fois.
Pio2001
Contributeur HCFR 2019
 
Messages: 8988
Inscription Forum: 07 Oct 2003 12:50
Localisation: Neuville-sur-Saône
  • offline

Message » 26 Nov 2008 13:50

grand x a écrit:
NOIR a écrit:il y a un truc que je comprends difficilement.

Nombre de ces tests montrent que le prix est loin d'être un facteur qualitatif , et par conséquent que l'on peut se faire plaisir avec un budget raisonnable.
Pourtant ce constat génère une certaine forme de résistance, même parmi ceux qui n'ont pas forcément de gros systèmes stéréos ??
C'est pourtant une excellente nouvelle, non?



Non !
Tu es là en train de tirer des conclusions de tests non réussis, ce qui n'est pas possible:
Seuls des tests ABX réussis permettent de tirer UNE conclusion: l'existence de différences.

Malgré ces écoutes et ces tests non réussis, je ne peux me persuader de l'identité des rendus de l'atoll et du Mimetism, comme de lecteurs différents.
Si j'ai acquis des électroniques de prix, ce n'est pas parce qu'elles étaient chères (parfois à des sommes que je n'aurais jamais accepté si l'écoute ne m'en avait pas convaincu), mais parce que leur écoute a mis en évidence une "musicalité" que je n'avais pas atteint jusqu'alors. Jugement subjectif, mais je ne vois que la musicalité intrinsèque des appareils pour alimenter cette subjectivité. Et qui s'est faite évidente par des écoutes sur long terme, et par rapport à des appareils que j'ai très bien à l'oreille.
J'essaie de relier ces expérimentations à une réalité scientifique, et comme on voit là, c'est pas simple.
Il y a là une contradiction à résoudre, c'est mon objectif pour ces expérimentations, quitte à changer ma manière d'envisager les chose dès que quelque élément probant apparaîtra.


Comment expliques tu que les choses soient si proches par exemple entre l'ampli de sono à 200€ et l'ampli mimetism.
Dans le meilleur des cas, l'ampli de sono est particulièrement bon, dans le pire le mimetism est un ampli raté?
NOIR
 
Messages: 21774
Inscription Forum: 21 Déc 2004 18:31
  • offline

Message » 26 Nov 2008 14:13

NOIR a écrit:Comment expliques tu que les choses soient si proches par exemple entre l'ampli de sono à 200€ et l'ampli mimetism.
Dans le meilleur des cas, l'ampli de sono est particulièrement bon, dans le pire le mimetism est un ampli raté?


Il y a une autre façon de voir les choses :
Les deux amplis sont particulièrement bons :P (et, pour une personne venant de l'audiophilie l'un est particulièrement peu cher, pour une personne venant du monde pro, l'autre est particulièrement cher).

D'après Pio :

Pio2001 a écrit:Je pense moi-même qu'il n'y a pas de différence entre amplis "bien conçus et corrects aux mesures". Et je ne doute pas que ce ne soit pas cher. Par contre, je doute de plus en plus qu'on puisse trouver "facilement" ce genre d'amplis dans le commerce, si on n'a pas son banc de mesures portatif sur soi.
Vu l'insupportable bruit de fond dans la prise casque de l'Harman Kardon que j'ai acheté à ma mère,
Vu les 10% de DHT mesurés sur le haut de gamme de cette marque à tube aux prix de fous (100 000 euros, non ?) à quelques watts, dont il y a eu un CR dans la revue du son cette année,
Vu les distorsions de plus de 1% relevées par Douglas Self dans son vieil article sur le haut de gamme audiophile,
Vu le départ en oscillation de l'ampli Musical Fidelity testé par David Carlstrom sur des panneaux électrostatiques, qui s'est mis à saturer à mort,
Vu l'étrange comportement de l'Atoll ce samedi...



Donc on peut dire que, pour un ampli audiophile, le Mimétism s'en tire très bien puisqu'il arrive à faire aussi bien qu'un ampli pro (InterM R300) :mdr:

Alors certes l'ampli pro coûte 20 fois moins cher, mais il faut considérer que ce sont deux mondes différents : le monde pro (où les appareils marchent bien et ont un prix raisonnable) et le monde audiophile (où les appareils marchent 1 fois sur 10 et où les prix sont déconnectés de tout qualité objective). De ce point de vue, à 4000 € l'ampli audiophile qui marche bien, on s'en tire bien, vu qu'il y a des amplis audiophiles (plus chers ou moins chers) qui ne marchent pas bien.

Le prix mis à part, c'est une belle performance pour le Mimétism :lol: :lol:

Cela dit je garde l'espoir (illusoire ?) que dans des cas limites (volume plus élevé, dynamique exigeante) le Mimétism ferait une différence avec le InterM R300

(NB : j'ai moi-même un Mimétism à la maison, donc ceci explique peut-être moins point de vue :P )

PS : bravo pour ces tests. Je ne pouvais pas participer, j'étais sous la pluie à Trouville en train de manger des moules :D
Et d'autre part ma freebox étant en panne, je ne peux pas trop poster pour le moment, ça nous fera des vacances :mdr:
(mais le coeur y est)
corsario
 
Messages: 2396
Inscription Forum: 01 Fév 2005 18:39
Localisation: Paris
  • offline

Message » 26 Nov 2008 14:18

« Dans les écoutes ABX, ce point est pris en compte par les écoutes préalables. Il s'agit de retrouver en ABX des différences que l'on perçoit d'abord en non ABX, et non d'essayer de faire apparaître des différences directement en ABX.
Par conséquent, si des différences existent sur le long terme et non sur le court terme, un compte-rendu sérieux en tiendra compte. Grand X est tout-à-fait dans cette optique quand il rappelle ci-dessus que pour lui, des différences existent bien dans des conditions normales, et qu'il ne les a pas retrouvées dans nos tests. J'adhère à 100% à sa démarche : rechercher le moyen de retrouver ces différences en ABX, au lieu de baisser les bras en disant "c'est impossible". Dans le pire des cas, on pourra au moins apprendre pourquoi c'est impossible.
«

D'accord, Pio. Mais comme l'a bien vu Gism, si la procédure ABX permet de s'approcher du son réel produit par un tout ou partie d'une chaîne hifi, elle ne permet pas d'en cerner la musicalité, QUI EST SA FINALITÉ...

Paradoxalement, l'écoute chez soi, dans son environnement familier, est le meilleur moyen d'appréhender cette musicalité...
ghozze
 
Messages: 1090
Inscription Forum: 03 Jan 2008 12:12
  • offline


Retourner vers Discussions Générales

 
  • Articles en relation
    Dernier message