grand x a écrit:Pio, j'ai toujours ton sonomètre. Je te l'envoie à la main, ou j'embale et je colissime ?
Range-le dans un coin, je le récupérerai lors de la prochaine écoute. Tu ne pensais tout de même pas que j'allais renoncer à écouter des amplis avec les niveaux sonores
alignés ?
WhyHey a écrit:Je préfère encore choisir un ampli de façon non scientifique à partir d'une sensation sur un morceau de musique (celle que j'aime tant qu'à faire) plutot que sur une analyse scientifique à partir d'une succession de signaux choisis, type bruit , sinusoides ....
Moi je peux faire les deux. Si je n'utilisais que des signaux ou que de la musique, j'aurais toujours peur de rater quelque chose.
L'exemple de la distorsion de l'Atoll sur le piano l'illustre bien. Nous avions écouté un CD avec de la voix auparavant, et on a à peine remarqué une vague impression d'agressivité. Et même sur le piano, seules certaines notes étaient saturées. Imagine qu'on choisisse d'acquérir cet ampli en écoutant un passage au piano avec seulement des notes qui ne saturent pas. On serait bien embêté une fois chez soi en voulant écouter tout le disque, avec certaines notes qui saturent.
L'avantage des signaux tests, c'est qu'ils sont universels pour détecter une certaine catégorie de défaut. Un bruit rose comporte toutes les fréquences. Il est tout-à-fait possible de tomber sur un CD qui ne contiendra aucune fréquence correspondant à une résonnance néfaste d'un tweeter, par exemple, alors qu'un autre CD l'excitera tout le temps. Avec un bruit rose, aucune résonnance ne peut échapper à l'écoute.
Inversement, les signaux test ne sont bons qu'à ça. Impossible d'avoir une idée de la dynamique sur une sinusoïde ou sur un bruit rose, par exemple, ni de l'intermodulation. De toutes façons, plus on teste, et plus on a de chances de mieux connaître l'appareil.
grand x a écrit:Pour l'heure, je suis curieux de savoir à quoi pense Ohl pour la poursuite des écoutes.
Moi je peux faire un bricolage électriquement sûr pour enregistrer le signal audio délivré par l'ampli aux HP, à condition que quelqu'un ait un PC avec une entrée S/PDIF, de préférence non rééchantillonnée.
Il s'agit d'une platine DAT. Elle peut capter le signal sur l'entrée ligne et sortir en numérique 48 kHz 16 bits, lesquels peuvent être capturés par un PC. En fait, j'ai aussi le PC, mais vu son poids, pas question que je l'amène... sauf si on me paye le taxi
L'astuce consiste à réaliser des CINCH avec du câble KX8. Super-costaud, monobrin (si j'en retrouve), grosses prises. Absolument aucun risque de court-circuit. En plus, l'entrée de la DAT a un atténuateur analogique, ce qui permet d'enregistrer à forte puissance, ce qui est impossible avec une carte son, car l'ADC serait directement saturé.
On peut faire des mesures de base, comme le proposait Ohl avec un de ses appareils : courbe de réponse, bruit, distorsion etc. Mais on peut aussi enregistrer de la musique, des fois qu'un ampli réagisse mal sur certains signaux. On peut alors réécouter chez soi, et même faire un truc très intéressant : enregistrer l'ampli sans enceintes, pour voir si c'est l'enceinte qui bride l'ampli en exigeant une alimentation du tonnerre.
Il faudra toutefois ouvrir les amplis afin de vérifier que les bornes noires sont bien à la masse. Un ampli audiophile peut très bien inverser le rouge et le noir sous prétexte que le son est meilleur, ou même être construit en symétrique, les deux bornes étant amplifiées. Il faudra alors éviter ce branchement.
grand x a écrit:Les solutions possibles:
-il n'y a pas de différences,
-il y a des différences, mais les écoutes ABX telles qu'on les a menées ne les ont pas mises en évidence (durée des écoutes, choix des enregistrements, appareil testeur,...),
-il y a des différences, mais les écoutes ABX ne permettront pas de les mettre en évidence (faut rien écarter)
Y a pas, y faut qu'on continue à creuser... Et en plus, c'est pas désagréable.
J'en suis.
Pour les câbles de modulation, personnellement, je me range à l'hypothèse 1, mais si vous voulez tester encore, aucun problème pour moi. Pour les amplis, je range le cas de l'Atoll dans la catégorie 2, et je suis frustré de ne pas avoir pu égaliser les niveaux et essayer à mon tour. Et je serais curieux de savoir s'il y a beaucoup d'autres amplis dans ce cas : avec des différences précises comme une saturation, un bruit de fond, etc. Quand à une différence de sonorité, je n'ai plus d'espoir en dehors de cas tels qu'une charge difficile, un manque de puissance... mais là encore, je me demande si cela n'est pas plus courant qu'on ne pense.
Et si on arrivait à corréler écoutes et mesures ? Ce serait pas formidable, ça ?