Toujours concernant le rt, la méthode est décrite dans la norme ISO 3382 mais je suis d'accord avec ohl, ce n'est pas ce que l'on entend lorsque l'on écoute.
Par contre, au niveau des recommandations, qu'en est-il ?
Je n'ai pas encore lu quelque chose de clair sur le sujet, si un pro a la réponse, je suis preneur.
http://www.cinetips.com/viewtopic.php?f ... &start=140
C’est exact mais, le Tr est un indicateur acoustique qui ne concerne que la salle seule. La discussion a déjà eu lieu mais j’ai oublié où !
Maintenant, si on veut être strict, le terme de temps de réverbération est inaproprié. Les normes qui se veulent rigoureuses emploient plutôt l’expression de durée de réverbération car le Tr est une durée, c’est-à-dire une différenre de date ∆t=t(-65 dB)-t(-5 dB).
La norme NF EN ISO 3382 parties 1ou 2, respectivement pour les salles de spectacles et les salles ordinaires propose deux méthodes de mesurage. La première correspond à la méthode du bruit interrompu, un bruit rose en général, avec excitation de la salle réalisée avec une source omni.
La seconde, plus facile à mettre en oeuvre de mon point de vue, est celle de la méthode de la réponse impulsionnelle intégrée. L’excitation de la salle est alors impulsionnelle (coup de pistolet, claquement de ballon...). J’ai déjà eu l’occasion de comparer les deux méthodes dans une grande salle (un palais des sports) et je me suis rendu compte que la méthode du bruit interrompu donnait un résultat supérieur de 10 % environ par rapport à celle de la réponse impulsionnelle.
D’autre part, la norme NF EN ISO 3382 préconise mais ce n’est pas une obligation, d‘évaluer le Tr60 d’après le T20, décroissance de - 5 dB à -25 dB avec l’idée que l’oreille est plus sensible à une décroissance sur 20 dB que sur 30 dB (T30). À ce propos, la norme introduit un nouvel indicateur dit rayon de courbure C, avec C=100(T30/T20-1), qui permet d’évaluer la régularité de la pente de la droite décroissante, rayon de courbure qui devrait être théoriquement inférieure à 10 %. La différence entre le T20 et le T30 peut être induite par des phénomènes de couplage (échange d’énergie entre volumes couplés) rencontré dans les salles ouvertes ou de grandes longueurs. C’est aussi un indicateur permettant d’estimer la «qualité» du champ diffus.
JP Lafont n’est pas exhaustif lorsque’il décrit la méthodologie de mesurage de la durée de réverbération en évoquant la norme NF EN ISO 3382. En effet, la mesure du Tr peut également être faite selon la norme ISO 18233 , relative
aux nouvelles méthodes de mesurage dans l’acoustique des bâtiments et des salles qui décrit deux autres méthodes, celle de la séquence de longueur maximale (MLS) et celle du balayage sinusoïdal (sinus glissant) très en vogue sur HCFR.
Il semblerait que la méthode du sinus glissant soit, de mémoire, la plus fiable à condition toutefois que l’excitation soit réalisée avec une source dodécaédrique. Maintenant, mesurer le Tr à la position d’écoute avec les enceintes directives de son système est valable, après tout on fait ce qu’on veut chez soi, à condition de d'évoquer par exemple un Tr
apparent ou
ressenti, pour le distinguer de la grandeur normée.
Sur le post de cinetips, JPL fait le lien entre le Tr et le champ diffus en érigeant le principe que la durée de réverbération est nécessairement celle de la décroissance du champ diffus. En effet, beaucoup de formulations trouvées ici et là sur le net, dont la formule de Sabine, mais aussi celle d’Eyring et bien d’autre encore, sont issues du formalisme de Sabine, c’est-à-dire applicable avec l’hypothèse du champ diffus. Mais en pratique, cela n’empêche pas de mesurer un Tr au sens mathématiques, c'est-à-dire une durée de la décroissance de la densité énergie. C’est ce que tout le monde fait, y compris dans les normes ISO et la réglementation acoustique. Il faut juste savoir de quoi on parle. D'ailleurs, mesurer le Tr dans un local à plusieurs endroits de source/récepteur puis en observant la dispersion des valeurs par bande de fréquences, est une excellente méthode pour estimer la fréquence de Schroeder de la salle.
Bachi