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Les installations HiFi des forumeurs de HCFR.

Mon installation évolue

Message » 23 Aoû 2022 12:01

Erreur
Dernière édition par Le daim le 23 Aoû 2022 12:03, édité 1 fois.

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Message » 23 Aoû 2022 12:03

Igor Kirkwood a écrit:
Le daim a écrit:Et bien, et bien mon installation évolue toujours et encore ; parfois à petits pas, parfois à grands pas mais à chaque fois vers le mirage d’un paradis audiophile dont jusqu’à présent l’enchantement se dérobait quand je croyais l’atteindre. Cette fois, ce serait un grand pas et je me demande si ce sera enfin le dernier, si j’aurai enfin trouver l’enchantement de la musique dans lequel je pourrais me sentir comblé.


Quelle écriture magnifique, notre grand avocat :love:

Toutefois un manque intriguant d'information: les écoutes comparatives pour cet ampli ont elles été réalisées en aveugle ou pas ?

Si c'était le cas cela serait une véritable information, si non que des impressions d'écoutes audiophiles.


Mon cher Igor. Comme je prends la précaution de le préciser au bas de chacune de mes interventions, ce que j'écris ne sera jamais que mon avis. Je fais part de mon avis avec la simple ambition de le partager ou d'éveiller la curiosité de ceux qui ne le partageraient pas. Cordialement Olivier

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Message » 31 Aoû 2022 8:26

Je viens d'acheter en précommande un MINI DSP FLEX EIGHT (à 8 canaux donc) pour le prix de 634 usd (transport compris depuis Hongkong) auquel viendront s'ajouter les droits de douane. C'est la réplique du mini DRC 8A (donc sans entrée analogique) mais avec de meilleurs (ou supposés tels) convertisseurs, une ratio S/B de -128dbA, un taux de distorsion total de -111db (0,0003%); mais aussi avec une entrée USB et une optique en plus de l'entrée numérique SPDIF.

Je l'attends et je ne manquerai pas de donner mon avis sur les performances de l'appareil lorsque je l'aurai intégré dans mon installation.

La raison de cet achat est que j'avais stupidement et malheureusement détruit mon MINI DSP RDC 8A en y branchant une alimentation trop élevée!

Cordialement Olivier

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Message » 31 Aoû 2022 9:43

Le daim a écrit: .... Je viens d'acheter en précommande un MINI DSP FLEX EIGHT (à 8 canaux donc) ....


Hey Olivier.
Chapeau bas.... Un bel atout et des applications (musicales) avec le mini DSP FLEX EIGHT (2x4 canaux/voies)....
2x4 sorties (DSP) offrent de belles possibilités de réglage.
Content de lire ton nouveau concept muzikale évolutive ….

De nombreuses découvertes musicales en perspective...
Que de la musique ...

Karel
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Message » 14 Sep 2022 16:25

Un amical bonjour. Et si tu voulais venir écouter, tu es évidemment le bienvenu. Cordialement Olivier

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Message » 21 Sep 2022 12:09

Elle est bien loin de moi l’idée que j’avais eue et dont j’avais imprudemment fait part ici même dans la précipitation, celle de revendre l’ampli CAYIN 845 que je venais d’acquérir car une première prise de contact s’était avérée décevante. Comme quoi il faut tourner sept fois la plume dans l’encrier avant d’écrire !

L’appareil, acheté d’occasion mais sans doute peu rodé, s’est révélé au fil de mes écoutes de plus en plus accompli dans ce que j’attendais de lui. Ce que j’attendais de lui n’était pas seulement de reproduire la musique avec fidélité mais surtout de lui donner une épaisseur qui me permette d’en ressentir toute la sensualité.

Et pour cela, rien de tel que les bonnes vieilles lampes qui font des amplis fabuleux lorsqu’elles sont utilisées parcimonieusement dans les registres qui leur conviennent (sans les pousser et au-dessus de 200 c/s) au sein d’une installation multiamplifiée comme la mienne. On est loin évidemment de ces amplis à transistors qui, dans un boitier peu volumineux, vous donnent à entendre sur six canaux (et parfois plus) un son que l’on dit fidèle mais qui est souvent jute plat. C’est du moins ce que j’entends avec mes oreilles et mon cerveau qui ne sont pas tout neufs.

Quoi qu’il en soit, j’ai la place suffisante dans mon grenier pour déposer par terre ce grand (et lourd) ampli CAYIN (à partir de 700 c/s) en compagnie de mes deux autres grands (et lourds) amplis mono de ma façon (push-pull parallèle de quatre KT88 chacun - 200-700 c/s). Mon installation a donc la couleur sonore chatoyante des amplis à lampes, celle avec laquelle j’aime entendre la musique enregistrée. Et que l’on ne me fasse pas le reproche d’aimer entendre par habitude des sons imbibés par une coloration propre à la sonorité des tubes (par opposition à la grande fidélité impeccable des amplis modernes à transistors) avant de s’être fait une opinion autrement que préconçue, par exemple en venant écouter mon installation.

Un autre avantage des amplis à lampe, c’est que l’on peut remplacer une lampe par une autre. Une lampe différente peut changer profondément le résultat sonore de l’ampli comme je l’ai déjà expliqué. On peut donc progresser sans changer d’ampli. C’est le cas notamment de mon nouvel ampli CAYIN par la mise en place de tubes 6SN7 nos RCA JAN GT datant des années 50 en remplacement des deux 6SN7 WE SHUGUANG (donnés faussement pour une réplique de l’original WESTERN ELECTRIC).

En mettant en place les tubes RCA nos, ma première réaction avait d’ailleurs été négative. La différence m’avait cependant parue évidente mais pas dans le sens d’une amélioration. Par la suite, après quelques jours de rodage de l’ampli, j’ai remis les tubes nos et, à l’encontre de ce que j’avais ressenti auparavant, ces anciens tubes nos m’ont apparu sans conteste supérieurs à ses chalenger chinois, plus subtiles, plus nuancés dans les couleurs sonores, et même plus dynamiques, ce qui contredisait vraiment mes premières impressions. Comme quoi il faut avoir la patience de tourner sa plume.

Ce n’est que mon avis.

Cordialement Olivier
Dernière édition par Le daim le 19 Oct 2022 12:42, édité 1 fois.

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Message » 19 Oct 2022 12:32

image Flex Eight.jpg


Je viens d’acquérir un processeur MINIDSP FLEX EIGHT que j’ai appris à utiliser pendant quelques semaines. Je puis donc donner mon appréciation sur l’appareil avec un peu de recul et une certaine mise en perspective car l’appareil a succédé à un autre MINIDSP, l’OPEN DRC DA8, que j’avais malheureusement bousillé en y branchant une alimentation de 12v au lieu des 5v requis. C’était évidemment dommage mais cela me permettra à l’usage de donner sans doute un avis mieux éclairé.

Une étude très documentée sur le FLEX EIGHT a été publiée sur le forum AUDIOSCIENCEREVIEW qui conclut : « Quelle belle combinaison de fonctionnalités, de convivialité et de performance ! Comme pour de nombreuses sociétés de DAC, il est clair que Minidsp a mis l'accent sur la chasse aux sources de bruit et de distorsion. Oui, il reste du travail à faire avec la distorsion d'intermodulation, mais à part ça, mesure après mesure, j'ai le sourire aux lèvres. Toutes les sociétés de processeurs et de récepteurs AV perdent toutes les excuses qu'elles ont pour ne pas fournir ce niveau de performances, car le Flex implémente également divers modules de traitement du signal » (traduction automatique de l’anglais). https://www.audiosciencereview.com/foru ... dsp.30804/

Mais l’intermodulation n’est-elle pas la plus grande source de distorsion qui se manifestent sournoisement (car elle est très difficile à mesurer) à tous les échelons de la haute-fidélité et principalement à celui des amplificateurs à transistors qui font un usage souvent immodéré de la contre-réaction ?

En plus des grandes qualités techniques qui lui sont propres, Le FLEX EIGHT partage avec l’OPEN DRC sa très grande lisibilité d’emploi. Grâce à un plug-in inventif (Le FLEX EIGHT sous Windows nécessite une édition 10 ou 11), les différentes possibilités de l’appareil sont traitées par écrans successifs selon les nécessités de la programmation.

Le premier écran donne une vue d’ensemble des applications offerte par l’appareil (cliquez sur l'image pour plus de netteté).

Capture d’écran vue d'ensemble.png



On trouve à gauche,

- La connexion/déconnexion de l’ordinateur avec le corps de l’appareil. Le FLEX EIGT peut fonctionner une fois programmé sans liaison avec l’ordinateur comme la programmation peut avoir lieu sur l’ordinateur seul sans qu’elle soit répercutée sur l’appareil pendant le travail mais seulement une fois le travail terminé.

- le volume général de la diffusion sonore (qui peut aussi se commander par la télécommande).

- l’indication de la source du signal qui peut être celle que j’utilise, la source SPDIF. L’appareil possède aussi une entrée USB et optique.

- L’indication du canal (préset) sur lequel l’appareil est branché. L’appareil permet l’usage de quatre canaux (présets), c’est-à-dire la possibilité de créer quatre courbes fréquentielles différentes (ce qui est fort peu lorsqu’on cherche à améliorer la qualité de son installation en progressant comme moi d’un préset sur l’autre !). On peut cependant mettre en mémoire les courbes qui ne sont plus actives.


On trouve à côté, un peu vers la droite, les réglages afférents aux entrées stéréophoniques, l’entrée gauche à côté de celle de droite :
- D’abord un réglage de volume particulier pour chacune des deux entrées stéréophoniques qui permet d’équilibrer si nécessaire la balance entre les deux voies.
- les filtres passe-bande IIR sous la dénomination PEG (qui seront décrits plus avant dans la description des canaux de sortie) et qui ici s’appliquent à l’ensemble d’un canal stéréophonique.
- En revanche, pas de filtres coupe-bande IIR (ce qui se comprend puisque les entrées ne comportent pas normalement de cross) mais bien un filtre de nature FIR (qui pourrait sans doute permettre la programmation de cross à cheval sur deux canaux). Cependant l’usage de ce filtre FIR est limité à ses 2500 taps, ce qui ne devrait pas permettre la confection de cross à pente raide très performants. Dans mon installation, de tels cross FIR (qui ont aussi leurs défauts) ne me paraissent pas utiles.


On trouve, en haut, sur toute la partie droite de l’écran, le routage des huit canaux de sorties.
Chaque canal est identifié par son numéro (de 1 à huit), numérotation sous laquelle on trouve deux rectangles superposés, celui du dessus correspond à la branche stéréophonique de gauche et celui du dessous à la branche stéréophonique de droite.
Dans l’exemple de mon installation, les trois premiers canaux sont attribués à la branche stéréophonique de gauche, les canaux de 5 à 7 sont attribués à la branche stéréo de droite, le canal n°4 (qui est destiné au caisson monophonique) couvre les deux branches et le canal n°8 est pour l’instant sans attribution.


On trouve au milieu, occupant la majeure partie de l’écran sous le routage, le déroulé des 8 canaux de sortie avec leur identification (dans mon exemple la dénomination des haut-parleurs concernés) et leurs possibilités de programmation.
Ces possibilités sont celles qui l’on retrouve généralement dans tout égaliseur numérique et notamment l’inversion des phases, le mute, le volume propre au canal etc….

Deux de ces possibilités sont évidemment plus particulièrement importantes dans un égaliseur : les filtres coupe-bande (cross) et les filtres passe-bande (qui égalisent les inégalités fréquentielles).

- Voyons d’abord les cross. Un exemple tiré de mon installation : les cross qui entourent la réponse du RCF 18’’ des graves, soit à droite un passe-haut Butterworth de 48 db/octave à 50c/s et, en face, un passe-bas de même facture à 200 c/s (cliquez sur l'image pour plus de netteté).

Capture d’écran Cross RCF.png


La courbe de réponse de ce cross est surlignée, ce qui la distingue des courbes de cross des autres canaux qui sont, elles aussi, représentées, ce qui permet d’avoir une vue d’ensemble sur les plages d’utilisation de tous les baffles composant l’installation pour la voie stéréophonique considérée. Si un des cross est différent de son vis-à-vis stéréophonique, une indication visuelle de cette anomalie apparait sur l’écran.


Il y a ensuite les filtres passe-bande qui constituent le principal usage de l’appareil. Voici la fenêtre du canal RCF (grave) qui est celui des canaux qui a été le plus corrigé (cliquez sur l'image pour plus de netteté).

Capture d’écran filtres RCF.png


On voit que ce canal a reçu 7 corrections fréquentielles (sur les 10 corrections paramétriques possibles).
Ces corrections sont indiquées sur l’écran par des ronds de la couleur correspondante à celle des rectangles qui permettent leur programmation. Dans l’exemple, la programmation indiquée est celle du premier filtre centré sur 110 c/s avec un gain de -6db et un coefficient de qualité de 3.
La courbe générale de la correction numérique pouvant intégrer plusieurs filtres dont les courbes interfèrent est indiquée d’une manière apparente par une trace de couleur jaune mais, ce qui est intéressant, la courbe particulière de chaque filtre programmé est également indiquée d’une manière sous-jacente.

Ce filtre de grave qui a servi d’exemple et qui paraît fort torturé n’est pas le seul que j’utilise pour programmer les deux baffles des 18’’ RCF (50 à 200 c/s). J’ai également mis en place dans un autre préset une programmation beaucoup plus simple ne comprenant que deux filtres « peak » (cliquez sur l'image pour plus de netteté).

Capture d’écran filtre RCF simplifié .png


et un filtre « shelf low pass » qui n’apparait pas sur le graphisme car il a été programmé dans le déroulé réservé aux filtres d’entrée (voir le graphisme de ce filtre ci-après).


A droite en haut, on trouve une stylisation d’interrupteur qui permet de brancher/débrancher le filtre.

Et dans le coin droit en bas le type de filtre utilisé. Trois espèces de filtre sont proposés :
• un filtre dit « peak » construit en arceau autour de sa fréquence (c’est le plus courant) ;
• un filtre dit « shelf » (traduction étagère) qui se développe en palier horizontalement (et non pas en arceau). Ce filtre « shelf » peut se décliner en filtre « high shelf » ou « low shelf » selon qu’il se développe à droite ou à gauche de la fréquence charnière ;
• enfin un filtre dit « all pass » passe-tout (dont je ne comprends pas le fonctionnement et l’utilité).

Pour fixer la compréhension, les filtres représentés plus haut sont les filtres « peak », sauf le filtre en pallier « low shelf », de fréquence 80 c/s exécuté dans le déroulé des réglages des filtres d’entrées (car il s’étend sur la canal grave (RCF) et sur le canal du contre-grave (caisson)).

capture low shelf.png


Un des avantages majeurs du FLEX EIGHT sur son devancier, l’OPEN DRC DA8, est l’écran led qui permet de contrôler le volume et le canal sélectionné. C’est bien pratique lorsqu’on manie la télécommande.


A cet exposé pratique des possibilités du FLEX EIGHT, devrait suivre un avis sur les qualités musicales de l’appareil. Cela viendra lorsque j’aurai pu en jouir pendant un temps suffisant pour me faire une bonne appréciation de mon plaisir d’écoute. Ce sera certes un avis personnel que chacun pourra interpréter comme il l’entend. Mais cette sorte de jugement de valeur sur les qualité d’une installation n’est-il pas toujours subjectif alors que c’est la plus importante des communications ?


Ce n’est évidemment que mon avis

Cordialement Olivier

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Message » 22 Oct 2022 15:43

Bravo Le Daim pour ta... flexibilité :wink:

Belle machine !

Mais une chose me fait tiquer dans ton propos

Mais l’intermodulation n’est-elle pas la plus grande source de distorsion qui se manifestent sournoisement (car elle est très difficile à mesurer) à tous les échelons de la haute-fidélité et principalement à celui des amplificateurs à transistors qui font un usage souvent immodéré de la contre-réaction ?


L'intermodulation est facile à mesurer : il y a plusieurs méthodes plus ou moins sévères. Qu'elle soit statique ou transitoire : c'est mesurable...

Et non, elle n'est pas typique des "amplificateurs qui font un usage souvent immodéré de la contreréaction". Elle est typique des mauvais amplificateurs qu'ils soient sans contreréaction en bouche ouverte ou fortement contreréactionné de façon globale ou locale... C'est une légende urbaine née de la lecture d'articles hifi... Même ceux citant Ottala ne l'ont pas compris. Cf. les explications données par ceux qui l'ont lu attentivement. Comme par exemple Scytales. Et d'ailleurs un ampli qui tord en distorsion harmonique de façon importante a une distorsion d'intermodulation élevée...

Exemples d'amplis qui distordent affreusement en inter modulation : Quad 33 ou encore NAD 3020...

Bref, comme toujours : il y a les bons et les mauvais amplificateurs.


Mais une fois encore bravo pour ton goût pour l'amélioration de ta chaine
haskil
 
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Message » 23 Oct 2022 10:28

Mon cher Haskil. Je ne suis pas technicien et je me suis peut-être aventuré en mettant en cause un phénomène comme la contre-réaction dont en fait je n'ai pu me rendre compte que par la qualité de restitution des amplis (les miens) qui en sont dépourvus, quand je compare mon installation à ce que j'ai pu entendre ailleurs et particulièrement en écoutant d'autres chaines avec ces amplificateurs modernes (6 canaux et plus et une seule alimentation) qui certes peuvent paraître neutres et par là fidèles mais qui me paraissent plats.

Mais où sont les neiges d'antan, où celles que l'on voyait de sa fenêtre étaient celles tombées de la nuit et pas celles des canons à neige! Cette comparaison (un peu tirée par les cheveux, je le concède) illustre bien ce que je ressens : trop de sophistication dans l'amplification, ce qui veut dire une musique qui manque de spontanéité, de cette vigueur interne qui fait jaillir les rythmes et réveille les accords . Encore que... Les égalisateurs et toutes les machines audio-numériques sont des magnifiques fleurons de la modernité dans la reproduction musicale à haute-fidélité.

Certes on mesure l'intermodulation selon un certain protocole : généralement entre deux fréquences (60 et 6000 c/s ou 50 et 5000 c/s), soit la mesure de la production de fréquences parasites entre la fréquence du secteur et une autre (choisie arbitrairement à 100 fois plus élevée). C'est, me semble-t-il, perdre de vue que ces fréquences parasites intermodulées se manifestent entre toutes les fréquences quels qu'en soient la hauteur et le niveau dans un tissu sonore constitué d' impulsions en nombre vertigineux qui ne ressemblent en rien au fréquences sinusoïdales de la mesure.

Ce n'est évidemment que mon avis;

Cordialement Olivier

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Message » 23 Oct 2022 15:27

Cher Le Daim,

On mesure aussi l'intermodulation entre deux fréquences élevées... Mais on sait la mesurer. Et ce n'est pas difficile. Y compris en envoyant en même temps de nombreuses fréquences : les spécialistes de la mesure savent torturer les amplis, les préamplificateurs et les dacs pour tenter de trouver ce qui peut les rendre moins bons à l'écoute. Et quand 32 fréquences sont envoyées en même temps, du grave à l'aigu, on peut voir ce qui se passe...

Quant à la sophistication des amplis qui nuirait à la spontanéité de la reproduction : c'est quand même un vue de l'esprit qui ne résiste pas à l'analyse, car ce qui peut paraître simple au coup d'oeil peut être en réalité très sophistiqué... et les relations de cause à effets, dès lors, montrent bien leur intérêt relatif.

Idem : passer des effets négatifs provoqués par la contreréaction à l'écoute plate d'un bloc d'ampli muni d'une seule alimentation et déclarer que l'écoute serait comme ceci ou comme cela pour ces raisons là... en omettant que le même ampli et les mêmes enceintes installées dans deux salles différentes donneront des résultats très dissemblables à tout point de vue...

Mais bon, pour le reste, j'admire ta démarche
haskil
 
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Message » 25 Oct 2022 6:52

Il est possible que mon point de vue sur les amplis à transistors et l’effet néfaste de la contre-réaction participe d’un certain parti-pris ; je n’en disconviens pas. Mais chacun écoute avec ses oreilles et les miennes qui sont loin d’être toute jeunes m’incitent probablement à mieux entendre ce qui était de leur époque. Je suis d’ailleurs plus « musicophile » dans le sens d’amateur de « musique classique » (classique ? quel terme stupide pour claquemurer une de plus belle création de l’esprit humain) qu’audiophile dans le sens de dire ce qu’est la haute-fidélité.

Il n’empêche que je puis penser (avec ce qui me paraît être de simple bon sens) qu’il est peu approprié de renvoyer un signal (distordu par définition) au cœur du système amplificateur en espérant que, par une prouesse technique, le signal musical qui est à des années lumières de tous les signaux simples servant de mesure (quel qu’en soit leur nombre) arrive toujours en opposition de phase avec le signal originaire.

Cette remarque peut évidemment s’appliquer aussi aux mesures de distorsions harmoniques. Mais quand on relève le taux de distorsion harmonique d’un signal donné (ou à toutes les fréquences composant le spectre audio comme on peut le faire avec REW), la mesure se prend sur un signal existant dont on apprécie la plus ou moins grande pureté. Avec la distorsion d’intermodulation, ce n’est pas la qualité d’un signal donné qui est recherchée mais la détection de bruits adventices qui ne sont pas structurés mais poussiéreux, qui échappent à l’écoute en tant qu’élément distinct sinon qu’ils salissent l’audition, qui ne se repèrent que par un signe sur un cadran, qui se confondent avec le bruit.

Ce n’est évidemment que mon avis.

Cordialement Olivier

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Message » 25 Oct 2022 9:19

Le daim a écrit:Il est possible que mon point de vue sur les amplis à transistors et l’effet néfaste de la contre-réaction participe d’un certain parti-pris ; je n’en disconviens pas. Mais chacun écoute avec ses oreilles et les miennes qui sont loin d’être toute jeunes m’incitent probablement à mieux entendre ce qui était de leur époque. Je suis d’ailleurs plus « musicophile » dans le sens d’amateur de « musique classique » (classique ? quel terme stupide pour claquemurer une de plus belle création de l’esprit humain) qu’audiophile dans le sens de dire ce qu’est la haute-fidélité.

Il n’empêche que je puis penser (avec ce qui me paraît être de simple bon sens) qu’il est peu approprié de renvoyer un signal (distordu par définition) au cœur du système amplificateur en espérant que, par une prouesse technique, le signal musical qui est à des années lumières de tous les signaux simples servant de mesure (quel qu’en soit leur nombre) arrive toujours en opposition de phase avec le signal originaire.

Cette remarque peut évidemment s’appliquer aussi aux mesures de distorsions harmoniques. Mais quand on relève le taux de distorsion harmonique d’un signal donné (ou à toutes les fréquences composant le spectre audio comme on peut le faire avec REW), la mesure se prend sur un signal existant dont on apprécie la plus ou moins grande pureté. Avec la distorsion d’intermodulation, ce n’est pas la qualité d’un signal donné qui est recherchée mais la détection de bruits adventices qui ne sont pas structurés mais poussiéreux, qui échappent à l’écoute en tant qu’élément distinct sinon qu’ils salissent l’audition, qui ne se repèrent que par un signe sur un cadran, qui se confondent avec le bruit.

Ce n’est évidemment que mon avis.

Cordialement Olivier


Je suis avant tout musicien et musicophile et c'est par le biais de la musique et grâce à mon paternel que je suis venu à la haute fidélité quand je sortais de l'enfance pour entrer dans l'adolescence... il y a 55 ans de cela...

Il ne s'agit pas d'un parti pris, il s'agit d'une conviction fondée sur une légende urbaine née dans les colonnes de revues de haute fidélité qui est devenu malheureusement une vérité pour beaucoup de gens... quand bien même elle ne repose sur aucun fondement réel : elle vient d'une mauvaise compréhension des travaux de Matti Ottala qui a travaillé sur la distorsion d'intermodulation transitoire et dont les travaux ont été porté à la connaissance du public par des journalistes qui n'y on rien compris car ils lisaient avec leurs convictions : ces explications cadraient avec déjà une rumeur audiophile qui en gros laissait entendre que les amplis japonais étaient parfaits mais stériles musicalement, elle a été comme une traînée de poudre... M. Ottala qui travaillait chez Harman... a eu beau contredire les mauvaises interprétations de ces travaux : il n'a pas été écouté.

Donc si on reprend : tout amplificateur excellent en boucle ouverte, sans contre réaction locale ou générale, voit son fonctionnement amélioré par l'ajout de contre réaction... et notamment stabilise son fonctionnement en évitant les suroscillations. Et il en va ainsi du tube comme du transistor... Un fabricant français d'amplificateur à tubes, lors des révisions qu'il pouvait opérer sur ses anciens amplis... augmentait ce taux de contre réaction en disant pourquoi à ses clients dont certains faisaient une tête de six pieds de long, jusqu'au moment où ils constataient que le son était amélioré.

Et tout amplificateur mauvais en boucle ouverte, aura une distorsion harmonique et d'intermodulation élevée... L'application d'une contre réaction améliorera son fonctionnement dans une certaine mesure mais il restera mauvais.

Et on n'a jamais vu un amplificateur ayant une mauvaise mesure de distorsions harmoniques en boucle ouverte avoir un bon taux de distorsion d'intermodulation dans les mêmes conditions...

Des mesures faites sérieusement sur plusieurs amplis par Mickeycam présent sur ce forum sont venues confirmer ces points : il a été réparateur d'électronique toute sa vie et est un très sérieux spécialiste de la haute fréquence (il continue d'ailleurs de réparer des émetteurs en haute montagne car il est un radio amateur). Ses mesures sur un Quad 33 et sur le NAD 3020 ont été, par exemple, édifiantes...

Tout aussi cordialement,

Alain


Par ailleurs, la distorsion d'intermodulation est la production d'harmoniques inexistantes... ça se mesure facilement selon plusieurs méthodes plus ou moins méchantes... dont une consiste à mesurer l'effet produit par deux fréquences élevées proches l'une de l'autre... Et pas de pétard, les amplis non contre réactionnés soigneusement ne sont pas meilleurs dans l'exercice... loins de là.
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Message » 27 Oct 2022 12:21

Mon cher Alain. Tu es avant tout musicien et musicophile comme tu l’écris. Je ne suis pas musicien mais je me sens musicophile à cause de l’agrément que j’éprouve à écouter de la musique (aujourd’hui l’écoute de la musique enjoie mon désœuvrement de retraité). Il est donc très agréable pour moi de discuter avec un interlocuteur qui partage avec moi une certaine idée de la musique (celle que nous cherchons, toi et moi, à reproduire chez nous par les moyens que la technologie met à notre disposition et que l’on nomme du terme générique de haute-fidélité).

Je ne suis pas non plus un technicien de l’électronique ou de l’acoustique, ce qui fait que je ne donne une opinion ou n’engage une conversation qu’en rappelant prudemment que ce que je viens d’écrire ou de dire n’est que mon avis. Je veux éviter de mériter le reproche que l’on fait aux avocats (dont je fus) et, à te lire, aussi à certains commentateurs de la presse spécialisée, celui de s’ingénier à expliquer clairement ce qu’ils ne comprennent pas.

Mon installation ne ressemble à aucune autre dans mon grenier avec sa demi-VOT mutilée, son pavillon sur TAD à 15 tuyères, des amplis de ma façon (à lampes bien entendu - mono de 4xKT88 et complètement symétriques) pour les ALTEC 515 des demi-VOT. C’est pourquoi je me garde bien de faire des incursions dans les domaines de la haute-fidélité qui dépasseraient mon expérience, comme celui des marques, des câbles ou autres sujets polémiques pour lesquelles je suis sans avis.

Je viens cependant d’acquérir un ampli CAYIN 845 pour la reproduction des fréquences au-dessus de 800 c/s (ce qui constitue mon plus grand achat et une infraction à la règle du faire soi-même). Mais j’en avais vraiment envie, Dieu sait pourquoi. Si, parce que je pense que la triode 845 est la lampe la plus accomplie.


Cet ampli CAYIN offre justement la possibilité de fonctionner avec ou sans une contre-réaction de 3db. Jusqu’à présent, j’avais ignoré cette fonction en utilisant uniquement le mode sans contre-réaction. Après notre échange sur ce point, j’ai décidé d’essayer également l’ampli avec la contre-réaction, une fonction enclenchée très facilement à l’aide d’un petit levier qui se trouve sur la façade de l’appareil. J’ai évidemment compenser la moindre sensibilité de l’ampli ainsi contre-réactionné en augmentant d’autant la sensibilité de la source depuis le MiniDSP FLEX EIGT.

Je puis donc comparer l‘écoute de l’un ou l’autre mode. Il me faudra sans doute quelques heures d’écoute pour me forger un avis. Les toutes premières minutes de la comparaison semble indiquer que la différence entre les écoutes sur un même disque est vraiment très minime ; peut-être avec la contre-réaction, une imperceptible érosion des attaques transitoires et de la vivacité interne du discours musical. Mais cela pourrait être aussi l’ombre persistante de mes préjugés.

Ce n’est évidemment que mon avis.

Cordialement Olivier

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Le daim
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Message » 27 Oct 2022 16:53

haskil a écrit:
Il ne s'agit pas d'un parti pris, il s'agit d'une conviction fondée sur une légende urbaine née dans les colonnes de revues de haute fidélité qui est devenu malheureusement une vérité pour beaucoup de gens... quand bien même elle ne repose sur aucun fondement réel : elle vient d'une mauvaise compréhension des travaux de Matti Ottala qui a travaillé sur la distorsion d'intermodulation transitoire et dont les travaux ont été porté à la connaissance du public par des journalistes qui n'y on rien compris car ils lisaient avec leurs convictions : ces explications cadraient avec déjà une rumeur audiophile qui en gros laissait entendre que les amplis japonais étaient parfaits mais stériles musicalement, elle a été comme une traînée de poudre... M. Ottala qui travaillait chez Harman... a eu beau contredire les mauvaises interprétations de ces travaux : il n'a pas été écouté.


Comme la calomnie, la rumeur enfle vite dans le monde audiophile .

On peut donc, après examen, l'évacuer :zen:
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Message » 31 Oct 2022 10:20

A mon avis, la grande difficulté de communiquer à propos de la haute-fidélité ne vient pas de rumeurs mal intentionnées, mais de la difficulté de traduire avec des mots ce que l'on ressent à l'écoute.

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